L'essor du football féminin

Sport

24 octobre 2022

Si, comme les hommes, les femmes ont découvert le football dès le XIXe siècle, c’est vers 1920 que la pratique a vraiment débuté, notamment en Angleterre et en France, avant d’être interdite, car on estimait que c’était un sport « masculin »... Le foot féminin se développe surtout depuis une trentaine d’années et les effectifs augmentent de manière impressionnante, avec comme objectif 60 millions de pratiquantes à travers le monde en 2026.

Le Clermont Foot : le club phare

Dans ta ville et ta région, c’est le Clermont Foot qui est le porte-drapeau du football féminin. Les Clermontoises évoluent en D2, le deuxième niveau national, grâce à leur montée en fin de saison dernière. Alors, forcément, le championnat va être difficile avec des adversaires pleines d’expérience. Mais pour leur entraîneur, Quentin Vaillant, c’est un challenge que les filles peuvent relever : « On savait que ce serait compliqué mais on ne panique pas. Nous avons des points forts, les filles sont concentrées sur l’objectif, l’ambiance est très bonne. Elles se connaissent bien. » Eh oui, car l’une des forces de cette équipe, c’est que beaucoup de joueuses ont été formées au club. Au Clermont Foot, il y a 150 footballeuses et des équipes dans toutes les catégories.

Alors si toi aussi tu veux chausser les crampons, le ballon rond, c’est dès 6 ans !

LA FICHE

Le foot féminin en 5 dates…
29 avril 1920 : Angleterre-France (2-0) premier match international.
29 mars 1970 : La FFF reconnaît officiellement le foot féminin
1982 : 1re Coupe d’Europe
1991 : 1re Coupe du monde
1996 : discipline olympique

Licenciées en France…
1970 : 1 700
2010 : 60 000
2015 : 90 000
2020 : 160 000

Chiffre-clé
4,8 millions de pratiquantes dans le monde

Laure Boulleau

Ancienne joueuse du PSG et de l'équipe de France, la Clermontoise Laure Boulleau, 35 ans, est l'une des consultantes-vedettes de Canal +.

Comment as-tu découvert le foot et pourquoi as-tu choisi ce sport ?
J’ai découvert le foot grâce à l’équipe de France et à la coupe du Monde 98 (ndlr, les Bleus avaient gagné leur premier titre mondial). J’avais presque 12 ans : l’énergie de la victoire et la communion du pays m’ont fait aimer le foot. Après, j’ai joué dans la cour de mon école. Comme le destin m’a rendue assez douée, je suis un peu devenue la star
de l’école grâce au foot (sourire).

C’est plus dur pour une fille de devenir joueuse professionnelle que pour un garçon ?
Aujourd’hui, je ne pense pas car il y a plein de structures. Les filles qui aiment le foot peuvent en faire et ne sont plus vues comme des extraterrestres. Comme il y a moins de joueuses que de joueurs, si on est assez douée, on peut presque plus facilement sortir de la masse et devenir pro !

Quels conseils donneraistu à une fille qui aimerait devenir professionnelle ?
Il faut prendre du plaisir avant tout. Puis il faut se donner les moyens de réussir : il faut beaucoup de travail, de répétition, et avoir le mental pour décrocher ce qu’on veut obtenir. Moi, j’étais moins douée qu’une numéro 10, par exemple, mais, grâce au travail et au mental, j’ai pu faire une grosse carrière quand même. Alors, il faut foncer et croire en ses rêves.